Pour mon accouchement qui s’est bien déroulé (que je vous raconte dans l’article : “je vous raconte mon accouchement, long, intense, magique”) a commencé par une dystocie de démarrage. C’est assez rare (2%) et cela engendre un pré-travail très long sans modification significative du col de l’uterus. C’est différent d’un faux travail, car les contractions ne s’arrêtent jamais jusqu’à l’accouchement, et s’intensifie ou reste stable, avec un col qui ne s’ouvre pas malgré les contractions au delà de 2-3cm.

Cela a engendré pour moi 58h de contractions douloureuses toutes les 3-10min non stop et sans modification sur le col resté à 2.

Je suis rentrée dans la phase active de l’accouchement seulement au bout de 58h pour accoucher 80h après le début des contractions…! En gros, j’ai commencé à avoir des contractions dans la nuit du mercredi au jeudi, et mon bébé est né dimanche midi ! Donc pas mal de nuits blanches dans les pattes !

Si vous avez une dystocie de démarrage, 3 solutions les plus utilisées :

1/ Attendre sagement que la dystocie s’arrête et vous rentrez naturellement en phase de travail (reconnaissable à l’ouverture du col à plus de 3cm). Dans ce genre de cas, il est très utile de savoir examiner son col soi-même pour éviter 5 allers-retours à la maternité – voir article “Vérifier soi-même son col de l’uterus”. On peut reconnaitre en général la fin de la dystocie quand vos contractions se rapprochent et passent la barre des 4 minutes, mais cela ne fonctionne pas toujours. Dans mon cas, que ce soit à 4 ou 6 ou 10min, mon col restait à 2cm.

2/ Une péridurale précoce (posée alors que le col n’est ouvert qu’à 1-2cm). Souvent déconseillé car cela décélère le travail fortement, et les risques d’instruments / césarienne sont plus élevés

3/ La nalbuphine (Nubain), un dérivé de la morphine (un analgésique morphino-mimétique). Il vous permettra de vous reposer et de dormir si le pré-travail est trop épuisant et les douleurs insoutenables.

Personnellement, j’ai préféré attendre le plus longtemps possible et ne pas me médicaliser, et rester avec mes méthodes naturelles – voir article à venir “méthodes naturelles pour surmonter la douleur”.

Un peu de lecture

Je vous mets ici un papier intéressant du CHU d’Angers : “Les dystocies de démarrage : quelles conséquences pour quelle prise en charge ?”